Essayer de se défaire d’un inconfort émotionnel peut être une perte de temps et surtout d’énergie. Cela revient à trouver des solutions au même niveau de conscience que l’inconfort. Et c’est donner de l’importance à cet inconfort. Autrement dit, l’on n’est pas satisfait de cet inconfort et donc on lutte pour pouvoir s’alléger en trouvant ou non des solutions plus ou moins satisfaisantes. Cela signifie que l’on valide l’idée que l’on n’est pas complet, mais presque complet. Dans ce choix, on doit faire quelque chose pour chasser cet inconfort. De là, survient aussi la peur de ne pas y arriver ou alors la peur de ne pas réussir à maintenir l’apaisement obtenu. C’est toujours sous-jacent. L’idée racine de cela signifie l’incomplétude.
Quand il y a un inconfort émotionnel, la meilleure chose est de ne rien faire. C’est une absurdité totale pour le mental de dire cela car il ne sait pas faire cela. Son fonctionnement est de trouver toutes sortes de solutions pour aller mieux. Et il faut dire qu’il peut être très ingénieux et aller vers de belles choses parfois. Mais avec quelle énergie !!! Car le mental ne change pas l’idée racine de l’inconfort.
Pour ne rien faire, il est important de se réveiller et de se mettre en mode « observateur » sinon on ne s’aperçoit pas qu’on est pris dans l’engrenage et alors on est comme endormi se prenant pour la victime de cet inconfort.
Ne rien faire, ne pas tenter de chasser cet inconfort. Cela peut donner d’ailleurs du soulagement de ne rien faire. Quels effets cela peut donner ? On ne gaspille pas notre énergie dans la lutte et donc on donne moins d’importance au phénomène. Moins on regarde le phénomène, moins il existe. Cette énergie alors disponible va plutôt servir à notre pouvoir de création conscient et dirigé (et non pas par défaut). Il suffit juste de changer la direction de nos pensées vers quelque chose de plus nourrissant pour nous (la gratitude, la beauté qui nous entoure, ou notre motivation de cœur plus spécifique). On entre donc dans l’intention de créer autre chose. Nos pensées créant notre vie, nous nous dirigeons vers une autre ligne de vie et donc un autre univers. De ce fait, il peut y avoir cohabitation de deux perceptions à la fois : l’inconfort et une certaine légèreté d’un autre côté. Ce n’est pas important car notre choix est focalisé vers quelque chose qui nous convient le plus.
Cela signifie que l’on choisit de se situer à un endroit où le problème n’existe pas. Quand on dit « problème », ce n’est pas l’événement en tant que tel mais notre réaction à l’événement.
Cet inconfort émotionnel peut provenir de deux choses : soit, ça ne nous appartient pas mais on ne s’en rend pas compte et on fait comme si c’était nous qui avions un problème. On alimente alors l’inconfort. Soit, cela est à nous et alors cela est juste un signe d’un éloignement de notre être vers quelque chose de moins joyeux. Dans les deux cas, ce sont des opportunités pour bien orienter nos pensées.
C’est le choix d’une idée racine plus alignée la vraie solution durable et non les solutions au niveau de l’inconfort lui-même.